Avec la crise de la Covid 19 et la fermeture de nombreux commerces, il n’a jamais été aussi urgent et important pour cette catégorie d’entrepreneurs de disposer d’un site internet leur permettant de continuer à vendre en ligne leurs produits. Fort de cette constatation et de la politique lancée pour le développement de la digitalisation des entreprises, le Gouvernement a mis en place un certain nombre d’aides pour financer la création de sites internet. Voici un petit guide des astuces pour parvenir à créer un site à moindre coût.
Créer son site internet via les subventions de la formation professionnelle
Que l’on soit artisan, salarié ou profession libérale, chaque catégorie professionnelle dispose d’un compte individuel de formation où sont versés les droits à formation issus des cotisations payées à cet effet.
Or, se former aux techniques du web peut être un excellent moyen d’utiliser le CPF pour créer un site internet de manière gratuite ou presque. En effet, lors de la formation on réalise finalement de manière pratique et concrète son futur outil web. On se forme aussi aux techniques de rédaction SEO et aux différents moyens de bien référencer son site pour qu’il apparaisse dans les premiers résultats des moteurs de recherche lorsqu’un internaute saisit les mots-clés correspondant à l’activité dispensée.
Finalement, faire financer son site internet par le biais de son compte formation, c’est un peu le même concept qu’un apprenti pâtissier qui va réaliser un gâteau qu’il pourra finalement déguster à l’issue de sa formation.
Pour pouvoir bénéficier d’une aide financière via son compte personnel de formation, il suffit donc de choisir un organisme agréé et qualifié Qualiopi. Seuls les organismes disposant de cette qualification sont en effet habilités à percevoir une subvention de l’Etat et le montant figurant sur le compte individuel de formation du stagiaire.
Selon les cas de figure, il se peut qu’une petite somme reste in fine à la charge du stagiaire mais cela sera négligeable en comparaison du coût total qu’il aurait dû payer sans cette prise en charge via les cotisations payées à cet effet.
Les autres subventions possibles pour créer son site internet
La digitalisation des entreprises ayant été inscrite comme priorité par le gouvernement, un certain nombre d’aides ont été mises en place pour que chaque entreprise puisse être rapidement dotée d’un site internet à moindre coût.
Il s’agit notamment de :
- L’ARCE : L’aide à la reprise et à la création d’entreprise qui est versée par Pôle emploi. Elle consiste à recevoir les allocations chômage sous la forme de capital. Partie de cette somme peut donc être employée pour créer un site internet ;
- L’ACRE qui est un dispositif d’exonération de cotisations visant à favoriser les créations et reprises d’entreprises.
- Le NACRE : Nouvel accompagnement pour la création ou la reprise d’entreprise
- Le CAPE : Contrat d’appui au projet d’entreprise.
Parmi les organismes les plus en mesure de fournir des renseignements concrets sur toutes les aides existantes, les Chambres de Commerce et d’industries sont des excellents relais de l’information.
Par ailleurs, il existe aussi des exonérations fiscales pour les entreprises lorsqu’elles investissent dans leur site internet ou un projet multimédia ainsi que des subventions directes dépendant de certaines régions, comme le chèque numérique de la région Ile-de-France ou Pays de Loire et d’autres dispositifs encore plus locaux. Certaines grandes métropoles peuvent aussi débloquer des fonds à cet effet.
Enfin, certains organismes privés peuvent aussi allouer des financements, tels que le réseau Entreprendre avec un système de prêt d’honneur ou la bourse French Tech.
En conclusion, il est possible d’affirmer que pratiquement chaque projet de création de site internet est aujourd’hui en mesure de recevoir un financement de manière directe ou indirecte. Les grands organismes publics comme notamment les Conseils Régionaux, les Chambres de Commerce et d’Industries, Pôle emploi peuvent répondre positivement à une demande et surtout informer sur l’aide la plus appropriée en fonction de la situation du demandeur et de son parcours.