Certains passionnés de voiture considèrent que le plaisir de conduire un véhicule de collection est inégalable. Savoir que l’on possède un modèle qui ne se fabrique plus, qui a été fabriqué en peu d’exemplaire fait partie du luxe de posséder un tel joyau. Il y a cependant des pièges à éviter et des astuces à connaître pour que cette passion ne se transforme pas en cauchemar. Voici donc quelques conseils pour ne pas se tromper.
Acheter pour le plaisir de rouler
Entendre le bruit si particulier d’un moteur ancien fait évidemment partie du plaisir de la conduite d’un véhicule de collection. Mais bien souvent, et selon la date de construction du véhicule, certains vieux modèles n’ont pas été conçus pour effectuer des milliers de kilomètres. Cela s’explique par les habitudes d’une époque où les individus se déplaçaient peu ou bien parce que le véhicule de collection en question a aussi déjà parcouru de nombreux kilomètres.
Autre élément à prendre en considération : plus un véhicule a roulé plus il aura nécessité des réparations avec des pièces qui ne sont donc plus d’origine. Si beaucoup de pièces ont déjà été changées, cela peut faire perdre de la valeur et il faut donc faire examiner le véhicule par un spécialiste pour ne pas surpayer et faire donc une mauvaise affaire.
Si vous comptez faire pas mal de route avec votre nouvel engin, il est donc préférable d’acheter un modèle pour lequel il existe encore un bon stock de pièces de rechange ou il faut être soi-même un très bon mécanicien.
Vouloir rouler implique en outre de devoir souscrire une assurance et il vous faudra donc essayer de trouver une assurance pas chère pour une voiture de collection.
Les critères ne sont évidemment pas les mêmes que pour un véhicule neuf puisque les assureurs savent parfaitement que la voiture est en générale garée dans un parking protégé et/ou surveillé et qu’elle va rouler beaucoup moins qu’un modèle récent.
Il est donc en général proposé d’assurer le véhicule de collection seulement pour les dommages causés au tiers, c’est-à-dire si votre responsabilité est engagée dans la survenance d’un accident, avec un autre véhicule ou un piéton.
Acheter pour investir ou par plaisir de posséder
Bon nombre de collectionneurs font aussi l’acquisition de véhicules anciens d’exception uniquement pour le plaisir de posséder, de le conserver dans un garage où il pourra être admiré selon son gré.
La passion de la collection consiste aussi à relever le défi de rechercher puis de pouvoir acheter un modèle très rare, envié par d’autres collectionneurs. Bien souvent la passion de la collection se résume à cela et non pas à utiliser ce bien tant convoité de peur de l’abimer ou de le dévaloriser.
Car l’autre motivation d’une collection de véhicule ancien est le placement financier en espérant que la cote ne fera que monter.
Ainsi certains acheteurs de voiture de collection ne sont que des spéculateurs qui ne recherchent que le profit lors de la revente et n’auront aucune émotion particulière à être le propriétaire d’un modèle d’exception par la beauté de ses lignes ou par la conception technique du moteur.
Ce type d’acheteur recherche en outre la sécurité à la revente et donc des modèles mythiques achetés auprès de maisons de vente aux enchères lors de vente spécialisées. Cela leur donne en outre la garantie que la voiture a fait l’objet d’une expertise préalable et que les renseignements fournis ne sont pas mensongers.
Aussitôt achetés ces véhicules rares rejoindront sur plateau le garage du propriétaire qui, en général, n’en est pas à sa première emplette. L’achat se réalise de manière anonyme envers les tiers car ces propriétaires, comme en matière d’achat d’œuvres d’art, désirent rester discrets sur l’étendue de leur patrimoine.
Lorsque l’on achète un véhicule de collection, que l’on roule peu ou beaucoup, il faut en outre penser au coût de l’entretien car cela peut très vite atteindre des prix importants pour certaines marques comme Ferrari ou Porsche. Bien acheter est donc tout un art et c’est pourquoi les magazines spécialisés rencontrent un vif succès.